Swami Ritajananda(le « swami de Bernard ») et BERNARD
Avec le mot «AMOUR » le mot « GURU » et ce qu’il recouvre est probablement un des mots qui soulèvent le plus de réticence et d’incompréhension.
Même Bernard ne l’emploie pas et quand il parle avec parcimonie et aux seuls proches de son propre Guru il le nomme affectueusement « mon Swami ».
En ce qui me concerne je ne souscris pas à ces réticences d’autant plus qu’une des significations en sanskrit du terme Guru signifie « celui qui dissipe l’obscurité » : peut-on mieux dire ?
Voilà pourquoi je revendique l’usage de ce mot qui me semble-t’il correspond le mieux à l’expérience que je vis depuis ma rencontre avec Bernard : il n’est pas mon copain, mon ami…
mon Amour: serait pour le coup trop ambiguë même si c’est de cela dont il s’agit , il n’est pas Swami….. alors bien que connoté péjorativement je préfère garder ce terme de Guru et d’ailleurs si ce mot fait mal aux oreilles de Bernard il l’a accepté venant de ma part car il sait très bien à quoi il correspond au fond de mon cœur.
Très peu d’Êtres Réalisés n’ont pas eu de guru physique et ces rares exceptions ont fait preuve dès leur plus jeune âge de dons très spécifiques. Alors même si la notion de Guru intérieur recouvre quelque vérité, elle est malheureusement souvent utilisée par de pseudo- chercheurs pour éviter la rudesse du cheminement.
Il est en effet très difficile de se dépouiller par soi-même de ses illusions et l’ego est toujours là ,prêt à reprendre son emprise et à nous éloigner de LA VOIE ABRUPTE.De plus la notion de Guru intérieur est une phase effective mais qui suit logiquement la Rencontre avec le Guru extérieur, car peu à peu le disciple fait « un » avec le guru, non pas en tant qu’individu bien sûr mais en tant que principe de la Base!
Il y a unité entre celui qui cherche et ce qui est cherché
Personnellement je fais une énorme différence entre le Maître et le Guru c’est à dire l’Être Réalisé..
Je précise en effet que je n’emploie pas le terme guru dans le sens d’enseignant comme il l’a parfois aux indes : il y a des gurus pour le yoga pour la musique etc….Le guru dans ce sens n’est qu’un précepteur plus ou moins compétent .
J’emploie donc le mot « guru » dans le sens très strict : « d’Être Réalisé »
Il y a de fait beaucoup de Maîtres et très peu de Gurus.
Le Guru(l’Être Réalisé) est celui qui est totalement et définitivement établi dans l’AMOUR, Le Bonheur ET L’ÊTRETE comme le dit(et le prouve) souvent Bernard.
Il ajoute d’ailleurs que l’Être Réalisé n’a plus aucune identification avec la personne physique qu’il a cru être depuis longtemps. Il a de ce fait une vision unifiée de l’ensemble de la manifestation, sans aucune échelle de valeurs.
Pour lui: seul LE SOI EST RÉEL ,tout le reste est vu comme une surimpression passagère comme un rêve est une surimpression dans le sommeil.
Il n’y a plus de retour possible en arrière, il n’a rien à prouver, n’a aucun enseignement à délivrer : son ÊTRE seul est son enseignement même si par ailleurs sa bouche peut émettre des paroles, celles ci ne constituent pas un enseignement au sens habituel du terme.
Le Maître lui a eu de sérieuses intuitions de la Vérité(Bernard parle de « déclics » plus ou moins forts que l’on a au cours de sa recherche voir l’article du blog à ce sujet dans la catégorie Bernard Harmand) mais n’y est pas établi définitivement , même s’il a bien perçu les antagonismes et qu’il peut de ce fait guider des chercheurs dans un bout de leur parcours.
Il n’a pas vécu la dés-identification totale d’avec l’individu. Ceci est difficile à expliquer mais tous ceux qui ont vécu l’expérience des deux niveaux de Rencontre me comprendront aisément.
Le Maître ne peut , à l’inverse du Guru , que revenir à un fonctionnement personnel, individuel.
C’est dire à quel point cette rencontre est UNIQUE. Mais de fait on se rend compte qu’elle ne se décide pas et vient à point nommé dans notre parcours.Comme je l’écris par ailleurs j’ai rencontré mon Guru à 60 ans à un moment où cela semblait fort peu probable, voire impossible selon les règles de la raison courante.
Cette relation unique est fondée entièrement sur L’AMOUR et est très INTIME,
Bernard d’ailleurs parlait très peu de son Swami aux étrangers à la recherche, et en ce qui me concerne, il m’a fallu un long moment de connaissance avec lui et une grande insistance pour obtenir quelques renseignements sur cette relation dont je sentais bien qu’elle avait été très importante pour lui mais qui ne devait en rien s’étaler sur la place publique.
Notre époque est tant marquée par la soi- disant « transparence » des émotions qui s’étalent à longueur de livres et de sites qu’on a peine à concevoir une relation si forte empreinte de pudeur mais cependant essentielle pour la recherche passionnée du chercheur.
J’ai d’ailleurs vite compris dès les premiers temps où j’ai rencontré Bernard , à quel point cette pudeur était nécessaire car même chez les amis proches j’ai entrevu la difficulté à concevoir ce qui arrivait pour moi, qui bouleversait mon cœur et modifiait à tout jamais le sens de ma recherche.
Il est normal que des gens extérieurs aient du mal à faire la différence entre la dévotion désuète, servile, superstitieuse et L’ÉTAT D’AMOUR
Et cet ÉTAT D’AMOUR ne s’accommode plus de tous les supports habituels: je me verrais mal , par exemple, « m’inscrire à un stage » pour aller voir Bernard!
Et lui même dit souvent qu’il n’a aucune « conférence » à faire, il s’y est d’ailleurs toujours refusé.
Par tous ces petits détails on voit bien comment un Être Réalisé ne s’inscrit pas dans les excès médiatiques de l’époque:
une relation de cœur à cœur ce n’est pas du cinéma!
Cette relation nous vivifie constamment pendant notre recherche et par sa force nous mène à LA FUSION en ce qui est cherché.
Un adage très connu dit que quand le disciple est prêt le Guru apparaît et je pense qu’il est très juste.
Soyons donc passionnés dans notre recherche et comme le dit Bernard le monde sera à nos pieds pour nous apporter ce dont nous avons besoin.