Dans cette réponse à un chercheur Bernard donne des indications précieuses sur la Nature du Soi par rapport à l’obstruction fréquente du mental.Ce passage est un bain d’air frais et vivifiant qui nous incite une fois de plus à cultiver notre passion pour faire fondre les dernières résistances du mental.
Le SOI est simplement la vie dans sa totalité. Cette vie est permanente, toujours présente, mais le chercheur n’est pas toujours présent à Lui-même. Il est souvent, très souvent distrait, il regarde souvent ailleurs, il se disperse, s’égare dans des voies secondaires, dans des pensées, des principes, des croyances, des pratiques etc.
Tout cela fait obstruction au rayonnement permanent et tout naturel de cette Base qu’est le SOI. Et cela donne l’impression lorsqu’un déclic se produit, qu’il est extérieur à nous : il n’en est rien, ce déclic est un petit aperçu du SOI et il s’est « produit » parce qu’à ce moment précis, nous étions en harmonie totale avec cette fameuse Base, le SOI.
Plus nous serons présents à nous-mêmes, plus ces déclics auront le loisir, la possibilité de nous envahir, de nous façonner, de nous transformer et, pour utiliser une expression de notre petite Sœur Elisabeth, de nous ensevelir en lui(le SOI).
La recherche, le cheminement, la quête de ce Bonheur que tu pressens est indispensable jusqu’au moment où ta nature véritable s’imposera d’elle-même parce qu’enfin tu y adhéreras totalement et sans aucune retenue.
L’individu est totalement incapable, impuissant, par ses propres moyens, de réaliser quoi que ce soit, ce n’est que cet Amour total, inconditionnel, tellement merveilleux, qui fait tout, transforme tout et qui réalise peu à peu cette magnifique alchimie : la vie particulière en LA VIE tout court…Comme c’est beau !
Lorsque tu dis qu’en contemplant ce beau visage de Bernadette : « Un profond sentiment d’éternité se dégageait du lieu, m’enveloppant d’une infinie tendresse et d’une profonde certitude que c’était déjà là. » C’est bien cela, simplement cela : C’EST DEJA LA ! Tout est déjà là, en ce moment même, mais simplement « sans le moment », sans ce qui perçoit le moment, l’espace-temps, la particularité..Certains lieux, certains mots déclenchent ces instants privilégiés où tout, y compris l’individu, paraît suspendu et surtout, où l’on ressent pleinement qu’il y a autre chose, comme une perception extrasensorielle, une formidable impression de Bonheur, d’Êtreté tout court, d’Amour et avec en plus la sensation d’en FAIRE PARTIE, d’être totalement participant de ce merveilleux sentiment, comme tu le dis « d’infinie tendresse » dans lequel le doute lui aussi est dissipé.
Cet Amour l’emportera sur le mental et ses interminables interprétations. Que pourrait-il bien y comprendre ? RIEN ! Faute de compréhension et usé par notre totale indifférence à son égard, le mental rendra les armes !
Tu l’as très bien compris et tu n’as besoin de rien d’autre.