Pas de degrés dans la Réalisation!

 

Une fois de plus répondant à un chercheur Bernard insiste bien sur le fait qu’il n’y a pas de degrés dans la Réalisation et il remet un peu les pendules à l’heure sur la notion de recherche passionnée et de pratique.

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« Je m’interroge sur les degrés éventuels de la Réalisation car il faut reconnaître des différences importantes parmi les êtres qui ont Réalisé le Soi(ou reconnus comme tels !) Comme s’il y avait des niveaux dans la profondeur de l’Eveil. »

Il n’y a aucun degré dans la REALISATION DE SOI ! S’il y a des différences, elles ne peuvent concerner que la manière d’en parler, d’en témoigner, rien d’autre ! La Réalisation de notre nature véritable est simplement la fin de l’identification à l’ensemble corps-mental, la fin de l’identification à cette vie particulière qu’est l’individu, et cela est définitif, telle est mon expérience et il n’y a pas de retour possible…

Ces degrés, éveils, concernent des appellations de ce monde spirituel qui semble ne pas avoir compris que la Réalisation n’a rien à voir avec une super-connaissance ou une soit disant super-vérité : non, l’individu, cet ensemble corps-mental ne réalise rien car la nature véritable de l’individu est simplement ce qu’elle est : un corps provisoire accompagné d’un processus mental avec un début et une fin et cela est totalement naturel.
L’individu dans son corps ne connaîtra rien d’autre que cette condition. Mais de tout cela, J’EN AI CONSCIENCE !!! Et c’est- cela l’essentiel pour le chercheur.

La vie est permanente, pas la conscience que vous en avez : De même que l’océan n’est pas conscient de ses vagues, le Soi n’est pas conscient de lui-même. Donc même la conscience est provisoire et ne concerne que la vie particulière de l’individu dès son apparition au réveil jusqu’à sa disparition dans le sommeil profond. Il n’existe pas de super-conscience, pas plus que de conscience collective comme on l’entend ?

Le Soi n’a absolument rien à voir avec la conscience ! Il permet simplement son apparition : j’existe…dans un corps…dans le monde…à un moment particulier et c’est tout.

« Mais que pratiquer en définitive si nous sommes déjà ce que nous cherchons ? »

C’est ce que l’on entend sans cesse ! En fait il n’y a absolument rien à faire pour Être, mais puisque, pour le moment, le chercheur est persuadé (plus ou moins) d’être cet individu, cette vie particulière : il y a bien une recherche, une démarche, une quête, un besoin, une envie…d’en sortir, d’en savoir plus.

Pour mon expérience la seule pratique est simplement la vie de tous les jours, vécue intensément dans la conscience de l’instant présent avec de moins en moins d’interprétation du processus mental sur l’événementiel, et avec un désir passionnel, tout amoureux, avec une ferveur totale…disons : d’atteindre ce Bonheur !

Je ne conseille rien, je vous offre mon témoignage tel qu’il est et c’est vous qui SENTIREZ ce qui est le mieux pour vous.

 

Pour ceux que ce thème concerne, il est repris intégralement dans le dialogue que j’ai avec  Bernard dans le livre: « TOUT PAR AMOUR » paru aux deux océans pages 80 et 81.