« Les choses devraient être faites aussi simples que possible, mais pas plus simples. » Albert Einstein.
En relisant le si beau texte sur la simplicité d’Élisabeth de la Trinité que j’ai mis sur ce blog me sont venus quelques réflexions.
Dans la Rencontre avec Bernard , un des points qui m’a le plus touché c’est probablement en plus de la force de son Amour : sa simplicité.
La définition qu’en donne le dictionnaire c’est d’ailleurs:honnêteté naturelle, sincérité sans détour, innocence, pureté etc…..
J’ai tellement rencontré dans les milieux dits : « spirituels » de gens compliqués et finalement cachant derrière leur complication un intérêt immodéré pour leur petite personne : ce qui est l’opposé absolu de LA VOIE dont nous parlent les Êtres Réalisés.
La simplicité qui pour moi est une vertu est souvent assimilée de nos jours à de la naïveté, voire à de l’ignorance car l’on glisse vite de la notion forte et belle du mot simple à celle insultante du mot simplet !
Alors qu’il me semble qu’au contraire cette simplicité ne peut advenir que chez quelqu’un qui a déjà intégré les complexités de la vie et les a dépassées.
On peut avoir une illustration de ce que je viens d’exprimer chez certains grands artistes peintres ou musiciens qui après avoir exploré l’étendue des techniques possibles reviennent à une base simple épurée : ce qui fait que leur œuvre touche en profondeur.
Au début de ma relation avec Bernard j’étais moi même tellement empêtré dans mes concepts que j’étais souvent désarçonné , voire même parfois irrité quand d’une phrase ou d’un regard il me cassait mes constructions, fussent-elles les plus habiles.
je me rends compte à mon tour en lisant certains mails ou en recevant certaines personnes à quel point « la complexité » remplace leur « vraie nature » et fait office d’identité de faire valoir. Il semblerait en effet qu’elles aient besoin d’être compliquées, de souffrir pour être!
J’aime énormément cette image de Ramana qui compare certains chercheurs à des voyageurs qui sont montés dans un train et qui continuent à porter leurs lourds bagages alors qu’il suffirait de les poser dans le filet.
Devant la force de l’Amour les complications n’ont pas leur place et grâce à Bernard j’ai appris au cours des années à relâcher ces tensions inutiles qui sont en fait, je m’en suis aperçu : un réflexe de peur devant ce qu’il y a à abandonner : c’est à dire le poids de nos certitudes.
Nous sommes souvent semblables à des « perroquets » qui reprennent les paroles que nous avons entendues en croyant qu’elles vont faire de nous des êtres de valeur.Nous récitons des concepts du bouddhisme, du christianisme, de la psychologie, nous glosons sur la non dualité alors que nous sommes empêtrés dans la dualité et ce faisant nous passons notre vie à argumenter, pour toujours avoir le dessus et préserver nos acquis inutiles et bien relatifs.
Comme le dit si bien Bernard arrive un moment « où il faut remplacer les certitudes impossibles par la confiance et « arrêter le traînage de pied et les indécisions »