Régulièrement des lecteurs de ce site m’envoient des magnifiques témoignages pour me dire à quel point ils ont été touchés par la rencontre qu’il y ont faite..J’en ai extrait un d’une lectrice anonyme pour vous l’offrir en partage.
Je découvre un site et un auteur et, suivant la Joie, ces mots, venus en moi en résonance au texte vont vers vous, pour rien, juste le plaisir du partage .
Les voici :
« Il faut tout faire par Amour »
Un vieux livre usé par le temps s’ouvre sur cette image : un champ de jonquilles cultivé en des lieux où les conditions de vie sont dures, un champ de jonquilles et ces mot « la jeunesse c’est la passion pour l’inutile ». En écrivant cela Jean Giono dans « Que ma joie demeure » n’était il pas en train de célébrer à sa manière ces mots d’ Élisabeth de la Trinité « il faut tout faire par amour.. au seuil de la vie: l’Amour seul demeure «
J’ai pris pour habitude d’écrire avec une lettre majuscule cet Amour qui n’a personne pour le détenir, aucune limite pour le circonscrire, ni début ni fin et ne sert à rien pour qui voudrait lui trouver une utilité. Il est jeune, d’une jeunesse insolente car le commencement l’habite et vaillant, d’une vaillance insolente car la passion le nourrit, tout en restant simple d’une simplicité insolente car la Vie le porte.. comme une fleur.
Certains disent le trouver auprès d’une religion en un Dieu qu’ils approchent, d’autres auprès d’un Maître en un enseignement qu’ils approchent, mais quand il vient il n’y a » personne », juste un élan qui se suffit à lui même et dont toute formalisation reste en deçà du vécu direct.
Tous les chemins sont bons pour l’entendre mais seule une oreille avertie l’écoute.
Tous les lieux sont bons pour le voir mais seuls des yeux avertis l’observent.
Tous les actes sont bons pour le manifester mais seule une main avertie le porte.
Exactement comme le champ de jonquilles : il pousse en terrain fertile, au moment opportun et parfume l’air à son approche à qui goûte sa Présence.
C’est une exigence totale, le pari de se tenir en perpétuel devenir dans un monde en perpétuelle finitude.
Pourquoi planter des jonquilles quand il n’y a pas assez de terre pour nourrir une famille?
Pour le bonheur d’embellir l’espace et le temps d’un peu de Beauté, d’un lieu libre d’usage où chante « la vie simple » et revenir ainsi à la Source puiser la force vive en Soi.
N’est ce pas toujours l’histoire d’un abandon et d’un retour ?
Lise