Je vous mène là où il n’y a ni manque, ni désir!

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Dans les entretiens incisifs de la fin de sa vie, Nisargadatta en phase terminale d’un cancer douloureux, n’avait plus de temps à perdre et allait droit à l’essentiel.
Ceci est si fort que peu sont appelés à l’entendre, mais la concision est telle qu’elle produit des déclics salutaires, donc n’hésitons pas à lire et relire ces perles données aux chercheurs passionnés.

Entretien du 30 Décembre 1980.

Questionneur:Je pense que la beauté devrait être partout dans la manifestation !

Nisargadatta:

« Ne vous occupez pas des apparences. Regardez cet arbre: l’écorce, les feuilles, les fleurs,les fruits, tout est différent.
Si vous vous occupez des apparences, vous allez oublier l’essentiel qui est l’arbre.
Intellectuellement vous avez compris mais il faut l’intégrer en vous et vous y fondre.
Comprenez bien que l’origine de ce corps, c’est le sperme du père et l’ovule de la mère.C’est le point de départ de la manifestation,des phénomènes,mais je ne suis pas cette origine,je ne suis pas les phénomènes,et je ne suis pas la conscience qui est liée au temps.
Les noms et les formes que vous percevez sont seulement la conscience .

Votre conscience est très pure, c’est ce qui vous permet de juger des choses et de donner un sens aux choses
Le SOI est sans qualités mais il peut juger des qualités.
Votre pratique spirituelle est terminée, vous êtes arrivés au terminus.
La connaissance est là pour ceux chez qui le désir n’est plus.
La connaissance du SOI est la plus précieuse.
À vous qui recherchez le Soi, j’explique cette sorte de connaissance.
Je vous mène là où il n’y a ni manque, ni désir.
Par conséquent je n’ai pas envie d’inviter à mes entretiens ceux qui se soucient encore des choses et des êtres.
Quand vous avez la connaissance, vous voyez que la conscience « je » est partout, aussi longtemps qu’il y a conscience .

Mais le témoin de la conscience lui, n’a pas de « je suis » et c’est votre nature vraie et éternelle.
Le « j’aime » apporte beaucoup de joie et la plus grande misère.
L’abandon du corps-esprit est pour moi un vrai délice.

Quelle est la valeur de toutes ces activités des êtres humains ?
C’est un divertissement, ça fait passer le temps.

Le plaisir vient seulement quand vous vous oubliez ; en état de sommeil profond, vous n’êtes plus là pour vous même : quelle joie !
C’est le SOI, non l’individu personnel, qui a des aspirations spirituelles.
A l’avenir je ne vais pas me répandre en explications : un mot ici ou là et c’est tout ! »