Dans cette réponse à un chercheur Bernard relativise la notion de bien, de mal, de vérité, de pratique et même s’il nous laisse un peu ko! on perçoit peu à peu que ses affirmations puissantes et inspirées( puisqu’elles viennent de sa Réalisation et non de son mental!) amènent à une transformation en profondeur.
Mais tout le monde fait des pratiques !Est ce que la méditation, les prières, les bonnes actions, tout cela ne sert à rien ?
Qu’appelez vous bonnes actions ?
Ce qui est bien par rapport à ce qui est mal !
Ce que vous appelez bien et mal n’existent pas d’eux-mêmes mais uniquement en fonction de la conscience que vous en avez, comme tout ce qui est conçu.
Je voulais dire ce qui est bien par rapport à la vérité….
Et qu’est ce qui est vrai ?
La vérité ultime, la réalité dont parlent toutes les religions, les grandes philosophies, les mouvements spirituels..
IL N’EXISTE PAS DE VERITE ULTIME : est bien ce que vous pensez être bien…est mal ce que vous pensez être mal : il n’y a pas d’un côté ce qui est bien et d’un autre ce qui est mal.
Ce que vous pensez être vrai…est vrai pour vous seulement ! Personne n’a la même conscience et donc chaque individu a sa propre interprétation de ce qu’il perçoit, conçoit, pense par rapport à ce qu’il est capable de comprendre lui-même sans le comparer à ce que pensent, conçoivent ou perçoivent les autres…..
Mais la conscience individuelle ne doit elle pas devenir universelle ?
LA CONSCIENCE EST TOUJOURS INDIVIDUELLE, il n’existe pas de conscience universelle..Cette conscience dont on dit n’importe quoi n’est pas une finalité. Bien qu’elle soit indispensable pour l’individu, elle n’est pas permanente ! En tant qu’individu, si vous n’avez pas conscience d’être, vous n’êtes pas : la conscience d’être est donc primordiale et c’est justement la particularité de l’être humain qui sait qu’il existe, contrairement aux autres espèces…
Se savoir exister, être conscient d’être là permet de comprendre le fonctionnement de la conscience et du processus mental.
Donc pas de conscience universelle, de supraconscience, de conscience cosmique dont il est tout de même question dans de nombreux livres ?
Vous expérimentez, chaque matin au réveil, l’apparition de votre propre conscience qui vous permet aussitôt de vous savoir « existant ».
Par contre, avez-vous la moindre expérience d’une quelconque conscience universelle ?
Il n’y a pas de supra conscience, il y a tout simplement des consciences différentes.
Personne n’a la même conscience, et c’est en plus évident, vous le voyez, vous en avez l’expérience.
Quant à une éventuelle conscience cosmique : l’univers n’a pas conscience d’être, il n’est pas conscient de lui-même.
C’est parce que vous êtes que le monde, et tout ce qu’il semble contenir, apparaissent dans le champ de votre conscience.
Vous faites souvent la différence entre Conscience et mental. Est-ce très important ?
Vous expérimentez cette différence chaque matin par le processus naturel du réveil :
-la conscience apparaît, le « je suis », je me sais existant.
-Puis c’est le processus mental qui identifie le fait d’être à l’endroit où il se trouve : le corps.
-Cette prise de conscience suivie de l’identification tout à fait naturelle à l’ensemble corps-mental, se produit à un certain moment(le temps) et dans un lieu particulier (l’espace).
Toute apparition d’une vie particulière n’est possible que dans un espace –temps.
De la même manière, vous semblez accorder très peu d’intérêt aux diverses pratiques spirituelles ? Mais vous dîtes également qu’il faut tout faire pour aller jusqu’au But Ultime. Comment devons nous comprendre cela ?
Toutes les pratiques visent à améliorer ou à changer l’individu qui, de toute façon va mourir.
Quoique vous changiez dans l’individu cela ne servira à rien tout simplement parce que, encore une fois, ce n’est pas l’individu qui va réaliser sa vraie Nature, mais la conscience que j’ai de cette particularité de vie qu’est l’ensemble corps-mental.
D’ailleurs la vraie nature de l’individu est bien l’ensemble corps- mental et rien d’autre et il n’y a pas à changer ce qui est naturel.
Par contre j’ai conscience de cela, donc je ne peux pas être ce que je constate, je ne peux pas être à la fois sujet et objet et c’est cela qui importe !
D’accord ! Mais nous savons que durant des années, vous avez pratiqué des disciplines spirituelles et je sais que vous n’aimez pas ce mot « spirituel », mais il faut bien un nom. Même votre état physique est le résultat de vos pratiques excessives. Sachant cela, pourquoi continuez vous à dire que nos pratiques sont inutiles ?
Elles ne sont pas inutiles, mais elles ont simplement leurs limites. Cela veut dire qu’il n’est pas nécessaire de passer par ce que j’ai vécu car, en fait, la Vraie Pratique, la Seule, la plus naturelle, parce qu’elle s’impose d’elle-même, si l’on arrête un instant de tout vouloir régenter:
c’est tout simplement la vie de tous les jours,
mais vécue dans la conscience de l’instant présent
animée d’un intense désir de vouloir fusionner en ce qui est pressenti
au plus profond de notre Cœur et qui a, justement déclenché cette fameuse recherche.