Cela a l’air d’une absurdité mais ceux qui aiment comprendront !

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Mais pour arriver à cet Amour, l’âme doit s’être auparavant livrée toute entière, sa volonté doit être doucement perdue en celle de Dieu, afin que ses inclinations, ses facultés ne se meuvent plus que dans cet Amour et pour cet Amour.
Je fais tout avec Amour, je souffre tout avec cet Amour.

Le propre de l’Amour est de toujours donner et toujours recevoir .
Or l’Amour du Christ est libéral. Tout ce qu’il a , tout ce qu’il est, il le donne ; tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes, il l’enlève.

Il demande plus que ce que nous ne sommes par nous-mêmes capables de donner. Il a une faim immense qui veut nous dévorer absolument.
Il entre jusque dans la moelle de nos os, et plus nous le Lui permettons avec Amour, plus nous le goûtons avec ampleur.

Il sait que nous sommes pauvres mais il n’en tient aucun compte et ne nous fait grâce de rien.Il se fait en nous son pain Lui-même, brûlant d’abord dans son Amour, vices, fautes et péchés, puis quand il nous voit purs il arrive béant comme un vautour qui va tout dévorer.
Il veut consumer notre vie pour la changer en la sienne, la nôtre pleine de vices, la sienne pleine de grâce et de gloire, toute préparée pour nous, si seulement nous nous renonçons
Cela a l’air d’une absurdité mais ceux qui aiment comprendront !
Cet Amour nous brûle, nous consume et nous attire dans l’unité où nous attend la béatitude……….
Lorsque notre âme sait croire à ce trop grand Amour qui est sur elle, elle ne s’arrête plus aux goûts, aux sentiments, peu lui importe de sentir Dieu ou de ne pas le sentir, peu lui importe s’il lui donne la joie ou la souffrance, elle croit à son Amour.

Plus elle est éprouvée, plus sa foi grandit, parce qu’elle traverse pour ainsi dire tous les obstacles, pour aller se reposer au sein de l’Amour infini…….
L’âme semble alors avoir une certaine ressemblance avec Dieu, qui tout en prenant ses délices en toutes choses, n’en trouve cependant jamais autant qu’en Lui-même, parce qu’il possède en Lui un bien suréminent devant lequel disparaissent tous les autres.
Aussi toutes les joies qui surviennent à l’âme lui sont-elles autant d’avertissements qui l’invitent à savourer de préférence le bien dont elle est en possession et auquel nul autre ne peut être comparé.
« Notre Père qui êtes aux Cieux »….C’est dans ce petit ciel qu’il s’est fait au centre de notre âme que nous devons le chercher et surtout que nous devons demeurer.

Si quelqu’un m’affirmait que d’avoir trouvé le fond c’est d’être noyé dans l’humilité, je ne le démentirais pas.Il me semble pourtant qu’être plongé dans l’humilité c’est être plongé en Dieu, car Dieu est le fond de l’abîme.

Puisqu’un fond humble est le vase qu’il faut, le vase capable de la grâce et que Dieu veut la verser là : soyons humbles !
Jamais l’humble ne placera Dieu assez haut, ni lui-même assez bas.

Mais voici la merveille : son impuissance se tournera en sagesse, et le défaut de son acte toujours insuffisant à ses yeux, sera la plus grande saveur de sa vie.

Quiconque possède un fonds d’humilité, n’a pas besoin de beaucoup de paroles pour s’instruire : Dieu lui dit plus de choses qu’on ne peut lui en apprendre. Les disciples de Dieu sont dans cette position.