Nous n’avons pas besoin de sortir de nous pour trouver Dieu.

 

 

thumb_Regarder bien le centre, la forme clignote

 

 

 

Après nous avoir invité à demeurer en Lui, Dieu maintenant nous révèle que nous n’avons pas à sortir de nous pour le trouver : le royaume de Dieu est au dedans !

Saint Jean de la Croix dit d’ailleurs que c’est dans la substance de l’âme, où ne peuvent atteindre ni le démon, ni le monde, que Dieu se donne à elle ; alors tous ses mouvements deviennent divins et quoiqu’ils soient de Dieu, ils sont également d’elle, parce que notre Seigneur les produit en elle et avec elle.

Il poursuit en disant que Dieu est le centre de l’âme et lorsque l’âme selon toute sa force connaîtra Dieu parfaitement, l’aimera et en jouira entièrement, elle sera arrivée au centre le plus profond qu’elle puisse atteindre en lui.

Avant d’être arrivée là, l’âme est bien déjà en Dieu qui est son centre, mais elle n’est pas dans son centre le plus profond, puisqu’elle peut aller plus loin.
Comme c’est l’Amour qui unit l’âme à Dieu, plus cet Amour est intense, plus elle entre profondément en Dieu et se concentre en Lui.
Lorsqu’elle possède un seul degré d’Amour, elle est déjà en son centre, mais quand cet Amour aura atteint sa perfection, l’âme aura pénétré en son centre le plus profond.
C’est là qu’elle sera transformée au point de devenir très semblable à Dieu.

A cette âme qui vit au dedans correspondent à merveille les paroles du Père Lacordaire : « Ne demandez plus le Maître à personne sur la terre, à personne dans le ciel, car LUI c’est votre âme et votre âme c’est LUI ! »

Dans Saint Luc il est dit : « Hâte toi de descendre car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison »
Quelle est donc cette descente qu’il exige de nous sinon une entrée plus profonde en notre abîme intérieur ?
Cet acte n’est pas une séparation extérieure des choses extérieures, mais une solitude de l’esprit : un dégagement de tout ce qui n’est pas Dieu.

Tant que notre volonté a des caprices étrangers à l’union divine, des fantaisies de oui et de non, nous restons à l’état d’enfance, nous ne marchons pas à pas de géant dans l’Amour, car le feu n’a pas encore brûlé tout l’alliage, l’or n’est pas pur, nous sommes encore les chercheurs de nous-mêmes. Dieu n’a pas consumé toute notre hostilité à Lui.
Mais quand le bouillonnement de la chaudière a consommé tout amour vicieux, toute douleur vicieuse, toute crainte vicieuse, alors l’Amour est parfait et l’anneau d’or de notre alliance est plus large que le Ciel et la terre.
Voilà le cellier secret où l’Amour place ses élus et il nous entraîne dans les détours et les sentiers que lui seul connaît et il nous entraîne sans retour sans que nous puissions revenir sur nos pas.

Alors chaque incident, chaque événement, chaque souffrance comme chaque joie est un sacrement qui donne Dieu au chercheur.
Aussi il ne fait plus de différence entre ces choses, il les franchit, il les dépasse, pour se reposer au dessus de tout.
La propriété de l’Amour est de ne jamais se rechercher, de ne rien se réserver, mais de donner tout à celui qu’il aime.